Prix de l’immobilier : de fortes hausses dans les grandes villes de province
D’après le baromètre des prix de l’immobilier au 1er décembre 2017, les prix augmentent fortement dans les grandes métropoles de province alors qu’ils sont plutôt stables dans la région parisienne. Les inégalités sociales se renforcent donc dans la globalité des zones tendues. Les chiffres sont publiés par le site MeilleursAgents.com.
La banlieue parisienne attire plus de monde
On dénote une baisse des prix de l’immobilier à Paris depuis trois mois consécutifs. Cela avait commencé en novembre avec une baisse de 0,3 %. S’en est suivi la baisse d’octobre avec -0,4 % et donc décembre avec -0,3 %. Cette baisse est surtout entraînée par les prix des petites surfaces. En effet, les studios et deux pièces connaissent un déclin de prix de 0,7 % depuis les deux derniers mois. Cette baisse des prix à Paris intervient alors que la tendance des prix est à la hausse de 6,6 % depuis un an ! Le marché est donc plutôt calme depuis la rentrée de septembre, la raison est sûrement liée à la baisse des demandes suite à beaucoup d’acheteurs dans la première moitié de l’année qui voulaient profiter des taux d’intérêt historiquement bas. Il y a également des incertitudes fiscales et réglementaires et les acquéreurs potentiels attendent que cela se clarifie. Les prix du marché parisien ont donc de fortes chances de reprendre la marche en avant dans les mois à venir.
La situation est différente en banlieue parisienne car les prix augmentent légèrement. Cela s’explique par le fait que la banlieue représente une solution de repli face aux prix élevés dans la capitale malgré une hausse des prix qui a stagné. Le département des Hauts-de-Seine (92) est celui avec la plus forte hausse (+0,5 %) en un mois. La tendance à la hausse reste donc mesurée. Le département de l’Essonne (91) enregistre lui une hausse de 0,2 % et les départements de la Seine-Saint-Denis (93), Seine-et-Marne (77) et Val d’Oise (95) une petite hausse de 0,1 %. Seul le Val-de-Marne (94) ainsi que les Yvelines (78) restent totalement stables.
Les grandes métropoles de province connaissent une flambée des prix
La forte hausse des prix est une tendance qui se confirme chaque mois dans certaines grandes villes de France avec en-tête Lyon et Bordeaux. Lyon paraît suivre la tendance du marché immobilier bordelais qui connaît une énorme augmentation de 16,4 % depuis un an. Sur le mois dernier, le marché s’est relativement calmé car la hausse enregistrée n’est « que » de 0,5%. Et c’est bien Lyon qui connaît donc la plus forte hausse en France sur le dernier mois avec +1,5 %. Le dynamisme de la ville de Lyon attire donc un grand nombre de personnes et c’est une tendance qui dure car sur la dernière année, l’augmentation des prix dépasse celle du marché parisien avec +7,3 %. Lyon semble donc suivre les traces du marché bordelais qui a connu des records d’augmentations des prix, notamment depuis l’arrivée du TGV.Les autres grandes villes de province n’ont pas le même rythme que Bordeaux ou Lyon, mais la tendance de la hausse des prix en province se poursuit tout de même sur le dernier mois. Toulouse (+0,8 %), Nice (+0,8 %) et Nantes (+0,7 %) ont ainsi vu leurs prix augmentés avec une tendance d’une moyenne de +5 % pour ces trois villes en un an.
En revanche, il y a un contraste avec d’autres grandes villes comme Marseille par exemple qui a vu ses prix baisser de 0,6 % en novembre et dont la hausse sur un an est relativement faible (+1,6 %). Montpellier (+0,1 %) et Lille (0,0%) sont également à la traîne sur le marché et ce sont les seules grandes villes de province à voir les prix baissés sur un an avec respectivement -0,7 % et -0,6 %.
Le dynamisme du marché immobilier en province est très intéressant car on assiste peut-être à un rééquilibrage des prix avec le marché immobilier parisien. Les experts immobiliers vont donc suivre avec attention cette tendance dans les grandes métropoles de province dans les mois à venir.