La hausse des taux bancaires : quel impact sur le marché immobilier ?

On assiste à une hausse des taux d’intérêt du crédit immobilier depuis quelques mois cependant, ils restent relativement bas et ne devraient pas impacter négativement le marché immobilier.

Taux des crédits immobiliers en hausse


Impact de la hausse des taux

La hausse des taux bancaires était attendue, en effet, suite à des baisses successives et un taux bancaire très bas, la hausse de celui-ci a repris. Néanmoins, il n’y a pas de quoi s’alarmer car les taux ne devraient pas augmenter trop rapidement à l’avenir, la hausse que nous connaissons est progressive et normale. Ces dernières années, nous nous étions habitués à voir des baisses constantes des taux bancaires et ce changement de tendance de la courbe peut inquiéter, mais les taux de crédit immobilier restent à ce jour relativement bas.

La baisse de ces taux bancaires depuis quelques années a amené vers une inflation des prix dans l’immobilier car le pouvoir d’achat des Français a logiquement augmenté. Mais ce n’est pas pour autant que l’inverse va se produire aujourd’hui, en effet, les taux remontent progressivement et ne « bousculent » donc pas le marché. De plus, les taux bancaires ont un impact totalement différent selon les régions. Si l’on prend l’exemple de Paris, on se rend compte que même pendant la crise de 2008, les prix de l’immobilier ont baissé relativement peu comparé à des baisses de 20 ou 30 % dans d’autres régions de France. Contrairement à la capitale française, les régions où le dynamisme économique est très faible et peu attractif risquent de se voir plus impacter par la hausse des taux de crédits immobiliers. Des villes avec une économie plutôt dynamique depuis quelques années comme Toulouse, Lyon ou encore Bordeaux, ne risquent pas de voir beaucoup de changement à travers l’inflation des taux des crédits immobiliers.

Les personnes qui risquent de ressentir en première un impact de la hausse des taux sont très certainement les primo-accédants ainsi que les plus mauvais dossiers. Les banques ont l’habitude de privilégié leurs meilleurs clients et les dossiers les plus solides. Ces personnes-là devraient être un peu tenues à l’écart de cette tendance de hausse des taux bancaires. Dans tous les cas, il faut toujours garder à l’esprit de faire jouer la concurrence entre les banques car il y a souvent des solutions pour arriver à négocier un taux plus attractif.
 

Des taux bancaires toujours attractifs

Alors que le niveau des taux bancaires est considéré comme le critère le plus important pour un grand nombre de la population, la légère augmentation de celui-ci ne fait pas peur et les Français continuent à investir dans la pierre qui est leur investissement préféré. À l’heure actuelle, les taux bancaires sont en dessous de la barre des 2 % (sauf dans le cas d’un crédit sur 30 ans en taux moyen) et d’après un récent sondage, les Français trouverait raisonnable le taux de crédit jusqu’à hauteur de 3,4 %, soit un taux que les français n’ont plus connu depuis l’année 2012... De quoi avoir une marge avant que les taux aient un impact économique fort sur le comportement des acquéreurs. L’investissement dans l’immobilier risque d’être encore autant plébiscité durant de nombreuses années tant il est apprécié par les Français
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Les taux actuels sont en moyenne de 1,41 % sur 15 ans, 1,60 % sur 20 ans et de 1,87 % sur 25 ans (d’après l’Observatoire Crédit Logement / CSA), de plus, ces taux semblent s’être stabilisés durant le deuxième trimestre 2017. Alors que les taux des crédits immobiliers ont de la marge avant qu’ils ne deviennent trop élevés, cette stabilisation vient renforcer la bonne santé du marché immobilier. Cela est dû à la concurrence entre les banques qui ont des objectifs et qui sont en conquêtes de clients. Pour être plus précis, les prêts à 20 et 25 ans ont même repris une très légère baisse sur le second trimestre, mais la hausse du taux de 15 ans vient stabiliser la moyenne générale des taux bancaires. Ainsi, ce sont les personnes qui ont de faibles apports personnels qui bénéficient de cette tendance des taux, soit, les plus jeunes et les plus modestes.
 

La solvabilité des ménages est toujours autant attractive et les dispositifs tels que la loi Pinel ou le Prêt à taux zéro permettent de continuer à stimuler le marché de l’immobilier. Néanmoins, l’arrêt de ces dispositifs prévus pour le 31 décembre 2017 pousse les futurs acquéreurs à trouver leur logement cette année pour bénéficier des meilleures conditions de financement. La dynamique n’est donc pas enrayée par cette hausse des taux de crédit immobilier qui semble, en plus, s’essouffler rapidement.